Julien Chapron
Posté le 18/09/2016 à 20h49
Grand Raid des Pyrénées 84 km 2016
Le bachotage permet de finir une course mais pas de la gagner
Le Grand Raid des Pyrénées : une épreuve qui fait rêver !
Il y a un an, quand j’ai pris ma licence au ca Balma, j’avais comme objectif de concourir sur une épreuve de plus de 50km. Quelques mois avant d’être licencié, j’avais des entraînements plus sporadiques, trop robotisés : 10km, deux fois par semaine le long du canal du midi, à fond ! Puis encore avant, quand j’habitais Montauban, je faisais Montauban – Toulouse par le canal du midi, une fois par mois, en trottinant et je rentrais en train, ça me prenait toute la journée. Tout ça pour dire que j’étais loin de me préparer à un « ultra » (plus de 80km) en haute montagne.
Le fractionné et l’entraînement préparatoire à la course
Si j’ai bien bachoté pendant 1 mois avant la course, le véritable entraînement a eu lieu sur l’année, à coup de fractionnés longs ou courts, deux fois par semaine et de sorties longues, une à deux fois par mois ( de 5 à 9h ), régulièrement, sans jamais, ou presque, rater un entraînement. Les sorties longues d’avant courses m’ont permis de trouver ma fréquence cardiaque d’endurance, de découvrir des endroits magnifiques et de m’habituer à puiser dans mes réserves sans dépasser le seuil maximum, celui qui vous brûle toutes vos ressources : le sur-régime !!! pas bon du tout pour un « ultra ».
L'épreuve de force
87km et 5500md+, c'est pas anodin. Le matin même, le réveil sonne à 3h, Franck et Philippe sont déjà au taquet. Café, « flopettes », le bruit du torrent en fond me laisse devinait une belle journée chaude et ensoleillée. Nous nous dirigeons vers le départ, sous les conseils avisés de Franck qui préfère être sur la place du village à 4h30. Nous avons quelques bonnes blagues sur le trajet, un moment de détente et nous voilà déjà sur la ligne d'arrivée, la musique à fond et le rituel du décompte : 10-9-8-7-6-5-4-3-2-1-c'est partiiiiiiii !!!! La Première montée, pour certain, se fait à fond ! Départ fracassant, je me fais doubler par, au moins, 300 ou 400 coureurs, heureusement vite dépassés par la première difficulté. Mon cardiofréquencemètre est calé entre 140bpm et 150bpm, le but de la manœuvre est de ne pas être en dessous et de ne pas être au-dessus, toutes les minutes, je regarde ma montre : 143, 147, 151, je baisse le régime pour redescendre sous les 150. Chaque dépassement de coureur se fait en volupté : pas d'énervement, pas de stress, de grande inspiration, le rythme soutenu. Je reste avec Philippe pendant une heure environ, car nous avons perdu Franck, le levé du soleil est magnifique, rougeoyant.
Nous arrivons au premier ravitaillement après le col de Porte, Merlans : j'avais prévu 50cl d'eau plate et 50cl de boisson d'effort réparties dans deux gourdes différentes sur le devant de mon sac tous les 10km environ, ce que j'ai maintenu jusqu'à la fin de la course. Etant donné que le départ se faisait à 5h, et que le premier ravito était à 15km, c'était la même consigne : 1l en tout, pas plus, pas moins.
je range ma frontale, je mets de la crème solaire, je sors mes lunettes de soleil et il fait déjà jour ! Pas plus de 5 minutes d'arrêt, c'est presque la sncf.
Direction la cabane d'Aigues Cluses sous le regard stupéfait des bénévoles de me voir partir avec la moitié de mes gourdes remplies. au classement à ce moment-là, j'étais 261ème.
je n'ai pas beaucoup de souvenirs de la suite entre Merlans et Aigues Cluses, je me souviens juste de ne pas avoir entendu le « bip » du contrôle de dossard au col de Madamète, c'est d'ailleurs à ce moment-là que j'ai commencé à doubler du monde, je n'ai pas le souvenir non plus de l'arrivée à Aigues Cluses, j'ai des souvenirs vagues d'une chaleur qui commence à arriver, d'une vache avec son veau sur le parcours, de groupes de plus en plus espacés, j'ai également le souvenir de certains traileurs qui me doublaient à fond puis ne savaient pas descendre et du coup, je redescendais à 132bpm ou 137bpm : pas bon !!! du Coup, je les redoublais tout tranquillement et au bout de deux trois fois, ils abandonnaient !!!
La descente jusqu'à Tournaboud : pour moi, la descente de Tournaboud a été un moment de « vérité » : j'ai vu 5 ou 6 traileurs me doubler à fond, limite à me donner des coups de coude, en tapant très fort des pieds sur le sol. La descente de Tournaboud, c'est presque 10km de descente technique, abrupte par endroit, surtout sur les 4 ou 5 derniers km qui méritent de limiter au maximum le cassement de fibre pour s'économiser jusqu'à la montée du pic du midi qui reste la montée ultime de l'épreuve, surtout sous un soleil de plomb ! Après avoir redoublé ceux qui m'ont dépassé pendant la descente (enfin presque tous, hein!!) nous voilà à Tournaboud, recharge express des boissons, cake, flopettes. départ en moins de 5 minutes !!! A Tournaboud, j'étais 165ème.
Direction le col de Sencours, une montée pénible sous un soleil au zéniths. dépassement de quelques coureurs déjà vus au tout début de l'épreuve, certains vomissent sur le côté, une petite tape sur l'épaule, ça va ? c'est les premiers kilomètres… un peu plus haut, mon rythme cardiaque commence à cogner sur les 150bpm, inlassablement, comme une pendule et je ne peux pas descendre le rythme, la pression augmente en voyant le pic du Midi. la chaleur devient écrasante, brûlante, mais inlassablement le coeur monte, continue de monter vers 160bpm et sans le vouloir, j'ai fait la montée du pic du Midi à 160bpm et je me suis grillé pour la suite du parcours, mais ça, je vais l'expliquer plus tard. Sur cette partie du parcours vers le col de Sencours, la pente est légère et roulante avec des virages en single puis on monte sur une piste jusqu'au ravito toujours en plein cagnard : Au ravito, j'ai vu un trailer se plaindre d'un énorme mal de tête et j'en ai conclu qu'il fallait absolument que je fasse le plein d'eau si je ne voulais pas abandonner.
La montée vers le pic du midi est une grande piste roulante, en virage puis tout se rétrécie pour devenir une espèce de chemin-sentier-pierrier dégueulasse, qui glisse et est parfait pour se tordre une cheville. Un nouveau « bip » pour me signaler que je suis 95ème après environ 8h de course arrivé en haut et c'est reparti pour la descente, très cassante mais pas technique. Ici, l'idée pour moi, était de laisser tout ceux qui voulaient me doubler, souvent à fond (je repense à un père de famille qui avait ses deux enfants qui couraient avec lui et qui m'a doublé très rapidement et que j'ai recroisé une dizaine de km plus tard, hs) ou une traileuse que j'avais doublé dans la montée et qui me redouble dans la descente vers la Mongie à fond, mais vraiment à fond… et du coup, je l'ai revu deux kilomètres plus loin, vidée, à se prendre tous les cailloux qui dépassaient du sol, elle a continué avec moi pendant deux ou trois kilomètres, on a un peu échangé et elle a lâché prise sur la dernière montée vers la Mongie. il faut savoir que dans la descente du pic du midi à la mongie, selon ma montre, la chaleur était proche de 30 degrès sans vent.
L'arrivée à la Mongie sera pour moi 10 min d'arrêt dont 5 min sur une chaise : j'accusais le coup des 160bpm de la montée vers le col de sencours d'il y a deux heures trente environ. A ce moment là j'étais range">61ème, je suis entrée à la Mongie à 14h47 et j'en suis sorti à 14h54...
Le départ de la mongie vers le refuge de Campana sera plus difficile à encaisser, difficile de trouver le chemin malgré le balisage : premier signe d'une fatigue. j'ai rejoint un groupe de 4 trailers que j'ai doublé et que j'ai finalement plus quitté jusqu 'à la dernière descente du parcours : ici, on est déjà à 55km ! et Il en reste officiellement 29 km et officieusement 32 km.
Un coup de mou arrive sur la première montée vers le refuge de Campana, je me fais doubler par le groupe que je redouble finalement un ou deux km plus loin. Puis un deuxième coup de mou se fait plus pressant sur l'arrivée au refuge de Campana que je ferais avec une traileuse. je suis finalement resté avec cette traileuse pendant environ 10 ou 15km, elle était malheureusement blessée et est habituée, je pense, aux podiums. nous avons également échangé quelques phrases, je lui ai expliqué que j'étais cramé et que son rythme était idéal pour me reposer. Chaque pas était pesé, calibré, sans violence dans les montées, et petit à petit, j'ai réussi à reprendre assez de force pour « exploser » dans la dernière descente vers Vielle-Aure… Nous avons donc dépassé le col de Bastanet puis j'ai décidé d'abandonner lâchement cette charmante traileuse car une descente se dessiner à l'horizon !
Une fois à Merlans, j'avais déjà en tête de dépasser ceux qui n'en pouvaient plus et il y en avait vraiment beaucoup, mais jamais, je n'aurai cru que je dépasserais une quinzaine de coureurs sur 10km !!! c'était Énorme ! J'ai fait merlans – Vielle-Aure en 1h30 alors qu'il restait 13km de parcours et que je venais de faire environ 70km !
Même s'il restait 13 ou 14km à finir, je n'ai jamais dépassé les 140 ou 145 bpm sur la descente de Merlans à Vielle-Aure sauf sur les derniers 500m. En effet, même si l'arrivée était là, le risque de se griller est encore fort et me hanter fermement ! L'erreur ultime, l'abandon à 2km de l'arrivée : le pire cauchemar ! j'ai vu quelque chose qui ressemblé à ce cauchemar sur cette descente : un trailer qui essaie de me suivre sur deux ou trois kilomètres et qui s'est complétement grillé alors qu'il était si près du but, il aurait pu finir à son rythme, heureux…
Pour ma part, l'idée de bonheur a été forte tout le long du parcours malgré quelques moments plus difficile… j'ai fini à Vielle-Aure 45èmeavec un énorme sourire !
En conclusion : le grp c'est une belle expérience de course, une grosse épreuve et une équipe de bénévole au taquet !!!
Le Grand Raid des Pyrénées : une épreuve qui fait rêver !
Il y a un an, quand j’ai pris ma licence au ca Balma, j’avais comme objectif de concourir sur une épreuve de plus de 50km. Quelques mois avant d’être licencié, j’avais des entraînements plus sporadiques, trop robotisés : 10km, deux fois par semaine le long du canal du midi, à fond ! Puis encore avant, quand j’habitais Montauban, je faisais Montauban – Toulouse par le canal du midi, une fois par mois, en trottinant et je rentrais en train, ça me prenait toute la journée. Tout ça pour dire que j’étais loin de me préparer à un « ultra » (plus de 80km) en haute montagne.
Le fractionné et l’entraînement préparatoire à la course
Si j’ai bien bachoté pendant 1 mois avant la course, le véritable entraînement a eu lieu sur l’année, à coup de fractionnés longs ou courts, deux fois par semaine et de sorties longues, une à deux fois par mois ( de 5 à 9h ), régulièrement, sans jamais, ou presque, rater un entraînement. Les sorties longues d’avant courses m’ont permis de trouver ma fréquence cardiaque d’endurance, de découvrir des endroits magnifiques et de m’habituer à puiser dans mes réserves sans dépasser le seuil maximum, celui qui vous brûle toutes vos ressources : le sur-régime !!! pas bon du tout pour un « ultra ».
L'épreuve de force
87km et 5500md+, c'est pas anodin. Le matin même, le réveil sonne à 3h, Franck et Philippe sont déjà au taquet. Café, « flopettes », le bruit du torrent en fond me laisse devinait une belle journée chaude et ensoleillée. Nous nous dirigeons vers le départ, sous les conseils avisés de Franck qui préfère être sur la place du village à 4h30. Nous avons quelques bonnes blagues sur le trajet, un moment de détente et nous voilà déjà sur la ligne d'arrivée, la musique à fond et le rituel du décompte : 10-9-8-7-6-5-4-3-2-1-c'est partiiiiiiii !!!! La Première montée, pour certain, se fait à fond ! Départ fracassant, je me fais doubler par, au moins, 300 ou 400 coureurs, heureusement vite dépassés par la première difficulté. Mon cardiofréquencemètre est calé entre 140bpm et 150bpm, le but de la manœuvre est de ne pas être en dessous et de ne pas être au-dessus, toutes les minutes, je regarde ma montre : 143, 147, 151, je baisse le régime pour redescendre sous les 150. Chaque dépassement de coureur se fait en volupté : pas d'énervement, pas de stress, de grande inspiration, le rythme soutenu. Je reste avec Philippe pendant une heure environ, car nous avons perdu Franck, le levé du soleil est magnifique, rougeoyant.
Nous arrivons au premier ravitaillement après le col de Porte, Merlans : j'avais prévu 50cl d'eau plate et 50cl de boisson d'effort réparties dans deux gourdes différentes sur le devant de mon sac tous les 10km environ, ce que j'ai maintenu jusqu'à la fin de la course. Etant donné que le départ se faisait à 5h, et que le premier ravito était à 15km, c'était la même consigne : 1l en tout, pas plus, pas moins.
je range ma frontale, je mets de la crème solaire, je sors mes lunettes de soleil et il fait déjà jour ! Pas plus de 5 minutes d'arrêt, c'est presque la sncf.
Direction la cabane d'Aigues Cluses sous le regard stupéfait des bénévoles de me voir partir avec la moitié de mes gourdes remplies. au classement à ce moment-là, j'étais 261ème.
je n'ai pas beaucoup de souvenirs de la suite entre Merlans et Aigues Cluses, je me souviens juste de ne pas avoir entendu le « bip » du contrôle de dossard au col de Madamète, c'est d'ailleurs à ce moment-là que j'ai commencé à doubler du monde, je n'ai pas le souvenir non plus de l'arrivée à Aigues Cluses, j'ai des souvenirs vagues d'une chaleur qui commence à arriver, d'une vache avec son veau sur le parcours, de groupes de plus en plus espacés, j'ai également le souvenir de certains traileurs qui me doublaient à fond puis ne savaient pas descendre et du coup, je redescendais à 132bpm ou 137bpm : pas bon !!! du Coup, je les redoublais tout tranquillement et au bout de deux trois fois, ils abandonnaient !!!
La descente jusqu'à Tournaboud : pour moi, la descente de Tournaboud a été un moment de « vérité » : j'ai vu 5 ou 6 traileurs me doubler à fond, limite à me donner des coups de coude, en tapant très fort des pieds sur le sol. La descente de Tournaboud, c'est presque 10km de descente technique, abrupte par endroit, surtout sur les 4 ou 5 derniers km qui méritent de limiter au maximum le cassement de fibre pour s'économiser jusqu'à la montée du pic du midi qui reste la montée ultime de l'épreuve, surtout sous un soleil de plomb ! Après avoir redoublé ceux qui m'ont dépassé pendant la descente (enfin presque tous, hein!!) nous voilà à Tournaboud, recharge express des boissons, cake, flopettes. départ en moins de 5 minutes !!! A Tournaboud, j'étais 165ème.
Direction le col de Sencours, une montée pénible sous un soleil au zéniths. dépassement de quelques coureurs déjà vus au tout début de l'épreuve, certains vomissent sur le côté, une petite tape sur l'épaule, ça va ? c'est les premiers kilomètres… un peu plus haut, mon rythme cardiaque commence à cogner sur les 150bpm, inlassablement, comme une pendule et je ne peux pas descendre le rythme, la pression augmente en voyant le pic du Midi. la chaleur devient écrasante, brûlante, mais inlassablement le coeur monte, continue de monter vers 160bpm et sans le vouloir, j'ai fait la montée du pic du Midi à 160bpm et je me suis grillé pour la suite du parcours, mais ça, je vais l'expliquer plus tard. Sur cette partie du parcours vers le col de Sencours, la pente est légère et roulante avec des virages en single puis on monte sur une piste jusqu'au ravito toujours en plein cagnard : Au ravito, j'ai vu un trailer se plaindre d'un énorme mal de tête et j'en ai conclu qu'il fallait absolument que je fasse le plein d'eau si je ne voulais pas abandonner.
La montée vers le pic du midi est une grande piste roulante, en virage puis tout se rétrécie pour devenir une espèce de chemin-sentier-pierrier dégueulasse, qui glisse et est parfait pour se tordre une cheville. Un nouveau « bip » pour me signaler que je suis 95ème après environ 8h de course arrivé en haut et c'est reparti pour la descente, très cassante mais pas technique. Ici, l'idée pour moi, était de laisser tout ceux qui voulaient me doubler, souvent à fond (je repense à un père de famille qui avait ses deux enfants qui couraient avec lui et qui m'a doublé très rapidement et que j'ai recroisé une dizaine de km plus tard, hs) ou une traileuse que j'avais doublé dans la montée et qui me redouble dans la descente vers la Mongie à fond, mais vraiment à fond… et du coup, je l'ai revu deux kilomètres plus loin, vidée, à se prendre tous les cailloux qui dépassaient du sol, elle a continué avec moi pendant deux ou trois kilomètres, on a un peu échangé et elle a lâché prise sur la dernière montée vers la Mongie. il faut savoir que dans la descente du pic du midi à la mongie, selon ma montre, la chaleur était proche de 30 degrès sans vent.
L'arrivée à la Mongie sera pour moi 10 min d'arrêt dont 5 min sur une chaise : j'accusais le coup des 160bpm de la montée vers le col de sencours d'il y a deux heures trente environ. A ce moment là j'étais range">61ème, je suis entrée à la Mongie à 14h47 et j'en suis sorti à 14h54...
Le départ de la mongie vers le refuge de Campana sera plus difficile à encaisser, difficile de trouver le chemin malgré le balisage : premier signe d'une fatigue. j'ai rejoint un groupe de 4 trailers que j'ai doublé et que j'ai finalement plus quitté jusqu 'à la dernière descente du parcours : ici, on est déjà à 55km ! et Il en reste officiellement 29 km et officieusement 32 km.
Un coup de mou arrive sur la première montée vers le refuge de Campana, je me fais doubler par le groupe que je redouble finalement un ou deux km plus loin. Puis un deuxième coup de mou se fait plus pressant sur l'arrivée au refuge de Campana que je ferais avec une traileuse. je suis finalement resté avec cette traileuse pendant environ 10 ou 15km, elle était malheureusement blessée et est habituée, je pense, aux podiums. nous avons également échangé quelques phrases, je lui ai expliqué que j'étais cramé et que son rythme était idéal pour me reposer. Chaque pas était pesé, calibré, sans violence dans les montées, et petit à petit, j'ai réussi à reprendre assez de force pour « exploser » dans la dernière descente vers Vielle-Aure… Nous avons donc dépassé le col de Bastanet puis j'ai décidé d'abandonner lâchement cette charmante traileuse car une descente se dessiner à l'horizon !
Une fois à Merlans, j'avais déjà en tête de dépasser ceux qui n'en pouvaient plus et il y en avait vraiment beaucoup, mais jamais, je n'aurai cru que je dépasserais une quinzaine de coureurs sur 10km !!! c'était Énorme ! J'ai fait merlans – Vielle-Aure en 1h30 alors qu'il restait 13km de parcours et que je venais de faire environ 70km !
Même s'il restait 13 ou 14km à finir, je n'ai jamais dépassé les 140 ou 145 bpm sur la descente de Merlans à Vielle-Aure sauf sur les derniers 500m. En effet, même si l'arrivée était là, le risque de se griller est encore fort et me hanter fermement ! L'erreur ultime, l'abandon à 2km de l'arrivée : le pire cauchemar ! j'ai vu quelque chose qui ressemblé à ce cauchemar sur cette descente : un trailer qui essaie de me suivre sur deux ou trois kilomètres et qui s'est complétement grillé alors qu'il était si près du but, il aurait pu finir à son rythme, heureux…
Pour ma part, l'idée de bonheur a été forte tout le long du parcours malgré quelques moments plus difficile… j'ai fini à Vielle-Aure 45èmeavec un énorme sourire !
En conclusion : le grp c'est une belle expérience de course, une grosse épreuve et une équipe de bénévole au taquet !!!
Commentaires