SPIRIT OF TRAIL La team Trail & Montagne du CA Balma

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Aurélie Larribeau

Posté le 29/07/2016 à 10h00

Transpyrenea Relais - La chaîne de l'espoir

Didier m’embarque sur une étape de la Transpyrenea en Relais (Le relais de l’espoir). Le but de ce relai est de soutenir et récolter des fonds en faveur de Guy AMALFITANO qui traversera le Canada sur une jambe en 2017, à raison d'un marathon par jour pendant 180 jours, soit 7500 Kms.

L’étape en ce qui nous concerne = 60 km et 3000m+ annoncé sur le Road Book. Euh suis-je capable de faire un truc pareil ? Quoi Didier ? En 12 h. Tu es sur que tu ne veux pas partir avant 5h du mat’ parce que l’on n’est pas arrivé à Cauteret !!

Avant d’arriver, il faut partir ! C’est donc à 4h30 du matin, la tête enfarinée que nous débarquons au CP14 de Luz saint Sauveur (Km 510 pour les coureurs). Deux bénévoles sont débout et se relaient toute la nuit pour accueillir les coureurs susceptibles d’arriver à tout moment. 2 coureurs (les 2 premiers hommes) sont d’ailleurs en train de dormir. Shut, pas de bruit. Nous avalons rapidement café et petit déj, fignolons les sacs, ajustons les camels, la frontale, selfie…. Et c’est parti :-)

Le parcours est simple, il suffit de suivre les fameuses balises rouge et blanche caractéristiques du GR10. La Transpyrenea a décidé de le faire en sens inverse soit de la Méditerranée à l’Atlantique.

Nous commençons à longer un petit sentier de terre pour sortir de Luz puis nous enfonçons en sous-bois. Le single est sympa, un peu glissant et humide par endroit, la frontale est indispensable. Nous suivons la vallée avec la Gave de Gavarnie sur notre gauche.
Le jour se lève doucement, nous resterons longtemps dans la pénombre des bois. Après une portion de route qui nous amène jusque Pragnères et Trimbareille, la cascade de Soutarra s’offre à nous.

Elle est encaissée dans un cirque, la brume jouant avec les quelques pics alentours. La première récompense de notre réveil matinal :-) . Une montée assez conséquente dans la sapinière de Bué nous amène sur la fin de la crête de Pouey Boucou à 1900m. La chance est avec nous, la brume se dévoile quelques instants, juste le temps de prendre quelques clichés.

Nous continuons en direction de Gavarnie. Le chemin est d’abords à flan puis légèrement descendant. Les paysages sont grandioses (vue sur la grande cascade), tellement grandioses que je m’étale de tout mon long :-) . C’est cela d’oublier de regarder ses baskets !

Prochaine étape, le refuge CAF de Holle (mi-parcours 5h de course pour 31km et 1700m+, nous y sommes à 10h30), petite pause rapide, ravito, eau et nous repartons pour rejoindre le Barrage d’Ossoue. La partie est roulante, nous courant à bonne allure, le dénivelé est faible. Le soleil commence à apparaître franchement, la brume restera dans la vallée derrière nous. Les randonneurs commencent également à apparaitre. Ils ont du faire la grasse mat’ eux !

Cette partie est rapide, nous atteignons le barrage en 2h depuis Holle. Les paysages toujours aussi grandioses. La partie du barrage (1800m) jusqu’à un col à 2550m (permettant d’accéder au refuge de Bayssellance) est éncore plus belle. Une longue ascension ponctuée de passage sur neige, d’épingles bien serrées, de cascade, d’eau ruisselante, de montons paissant sur les névés (non, non, ce ne sont pas les effets de l’altitude !)

Le refuge de Bayssellance en vue, pause méritée à l’ombre. Le gâteau montagnard nous met l’eau à la bouche mais il faut attendre encore 30 min (le temps qu’il cuise). Pas le temps, nous repartons aussi sec. Le Vignemale n’est pas loin, ambiance montagne et quelques souvenirs du Grand Trophée du Vignemale 2015 ressurgissent. Il est 14h et nous entamons la descente, longue descente qui nous amène au refuge des Oulettes, au Lac de Gaube puis à Pont d’Espagne. La descente est joli mais fatigante, beaucoup de pierre, de caillou, de touristes très présents aux alentours du Lac ! vigilance maximale?.

Passé Pont d’Espagne, nous pensons les difficultés terminées. Nous avons oubliés la dernière partie … qui remonte !!! Dur, Il faut remonter derrière la cascade de Lutour et suivre un sentier interminable qui nous amène au-dessus des termes de Cauterets. Cette fois c’est fini, il est 17h45, 67 km au compteur et quelques mètres pour aller rejoindre le CP 15 et se délester de la puce.
Pas vraiment le temps de flâner ni de faire les touristes à Cauteret ou mieux profiter des termes ! Non, il nous faut rentrer rapidement car il nous reste de la route pour rallier Toulouse.

Un magnifique parcours offrant de superbes points de vue sur les différentes vallées dans une ambiance montagne. Merci à Didier pour l’idée de cette étape, je ne me serais jamais lancée dans un projet comme celui-là.

Vivement le prochain relais :-)

Photo Transpyrenea

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