Didier Arnal-Brezun
Posté le 31/01/2018 à 07h50
Trail de l’aqueduc à Cours : acrobatique, sauvage et dur à la fois
Ca se passe à Cours, village au nom de circonstance près de Cahors.
Ca se passe le dernier WE de janvier.
Au programme trois trails, tous courus à guichets fermés :
13 km : 300 inscrits
27 km : 200 inscrits (dont Christophe)
42 km : 100 inscrits (dont moi)
(et aussi une marche nordique et une rando pédestre)
Le 42 km part de nuit. C’est pour moi le seul regret relatif à l’organisation : on ne profite pas des paysages du Quercy pendant les 90 premières minutes. Probablement pour que la plupart des coureurs soient arrivés pour le déjeuner d’après course.
Pour le reste, trail très sympathique : ambiance conviviale d’une course petite par le nombre, stands et ravitaillements « à taille humaine » (sans déballage de sponsors, de produits,…), à l’image de l’ensemble de l’organisation, simple, efficace et souriante.
Balisage irréprochable, et pourtant ils ne se sont pas simplifié la tâche. Non seulement la portion de single est très importante, mais surtout, quand en langue trail courante single veut dire « on ne passe pas à deux de front », là c’est « pas possible de poser les pieds à côté l’un de l’autre». Bien souvent pas de sentier pour ces nombreuses traversées à flanc de coteaux, en forêt, dévers en dalles, en fond de vallon et le long (voire dans…) les cours d’eau. Deux ou trois fois, pas moyen de ne pas mettre jusqu’aux chevilles les pieds dans l’eau des cours d’eau sortis de leurs lits, cf. période de crues. Vraiment un gros boulot pour baliser, très bien, une trace très sauvage.
Nombreux passages avec cordes, dont une descente en rappel ponctuée par quelques barreaux d’échelle. Et plusieurs fois, même s’il n’y avait pas de corde, je m’y serais bien accroché quand même...
La météo nous avait épargné la pluie, mais le terrain était encore très gras, et les chutes et glissades sur les dévers hors sentiers très nombreuses. Et le brouillard nous a privé du soleil.
2300m de D+, avec l’altimètre toujours coincé entre 170m et 350 m d’altitude : un enchaînement ininterrompu de côtes, jamais longues mais choisissant bien souvent la ligne de plus grande pente : raide ! Avec les jambes que j’avais ce jour-là, des bâtons auraient été bienvenus - même des béquilles… Vous l’aurez compris : pas facile de prendre un rythme. Mais si c’est ça qu’on cherchait, on ferait de la route !
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